Saturday, February 21, 2015

Interview exclusive du Secrétaire Général du Bureau National Exécutif du Boma Adna Ndog-Sul (B.A.N.S.)

Bonjour M. Le Secrétaire Général de l'Amicale B.A.N.S. Pouvez-vous vous présenter vous-même à nos lecteurs?

Volontiers. Je suis MAYEMI ma NYEMB MAYEMI ma NTEP NACK BASSONG ba MPECK NJOI MINYEM mi BALIGBE ba EBEL ba SUL KOG i NAN NGOO BOT i NGOG LITUBA. Mon prénom est Daniel.
Je suis Chef Traditionnel du village BIBODI dans l’arrondissement de NGOG-MAPUBI. Je suis entré au Bureau National du BANS en 1987 au Congrès dit de « LA RENAISSANCE » de Lindoi comme Commissaire-aux-comptes, reconduit au Congrès de MAYEBECK et élu Secrétaire Général au Congrès « LOG BAKOO 2000 ESPOIR ». Au Congrès de « LA MATURITE » à MANGUENDA II, pour des raisons de santé, j’ai dû prendre un repos sabbatique pour revenir lors du Congrès « MAMBINE NOUVELLE DYNAMIQUE » en 2012 par acclamation. Je vous épargne tous les détails qui pourraient rallonger la présentation.

Vous avez été élu à ce poste au dernier congrès en 2012 à Mambinè. A mi-parcours, quels sont vos sentiments sur la marche actuelle du B.A.N.S.?

Votre question m’embarrasse quelque peu dans la mesure où je ne peux pas être juge et partie. J’appartiens à une équipe dont le capitaine est Lucien Célestin MINKA. Il me semble logique de laisser aux autres le soin de nous juger, de « juger le maçon au pied du mur ».

Quels sont les principaux objectifs de votre mandat en tant que Secrétaire Général?

Tout d’abord, je vous renvoie au « Discours-Programme » de notre Président National contenu dans le document qui sanctionne les travaux du Congrès « MAMBINE NOUVELLE DYNAMIQUE » ainsi que sur le site web www.bomaadnandogsul.blogspot.com. En voici quelques extraits :
« J’accepte prendre la Présidence du BANS pour rassembler toutes les filles et tous les fils Ndog-Sul, même ceux qui se seront mis en marge, quelle que fût la raison. Nous ne sommes pas un parti politique que l’on quitte à volonté pour rejoindre un autre. Vous êtes tous des Ndog-Sul et nous avons besoin de vous tous pour l’immense tâche de développement qui est la nôtre. »
« Nous sommes conscients des difficultés inhérentes à la vie de nos populations villageoises : le manque d’eau potable, l’absence des pistes de collecte, le manque de formations sanitaires, le manque de salles de classes, l’absence d’électrification rurale et j’en passe. Avec notre détermination, frères et sœurs, et l’appui des pouvoirs publics, nous viendrons à bout de ces calamités. »
« Pour ceux qui voudront travailler, nous leur apprendrons à avoir de l’argent. Je dis bien « à avoir » et non « à chercher », car il est facile de passer sa vie à chercher sans avoir. »
« Travailler nos terres est notre porte de sortie de la misère et nous devons vite faire, car au-dessus de nos têtes planent des vautours qui s’accapareront de tout espace non-exploité. »
A mon avis, ces quelques extraits illustrent à souhait les principaux objectifs de notre mandat.

Quels sont, à mi-parcours, les points positifs de votre mandat?

Puisque vous revenez à la charge en reformulant autrement votre deuxième question, je puis vous rassurer que depuis 2012 à MAMBINE le BANS sort progressivement la tête de l’eau. Tenez : certaines sections, autrefois en hibernation, se réveillent. La revalorisation de nos terres fait son petit bonhomme de chemin à travers quelques activités agro-pastorales et surtout la mobilisation des Ndog-Sul autour des idéaux de développement qu’incarne leur Président National.

Et les points négatifs?

Le Bureau National déplore la non-implication de l’élite Ndog-Sul dans les activités sociales et économiques du BANS alors que le BANS connaîtrait un plus grand rayonnement avec le concours de son élite dans le concert des familles organisées de MBOG LIAA. Nous ne pouvons non plus ne pas relever le désengagement de notre jeunesse qui refuse de jouer pleinement son rôle de forces vives.

Quel est le rôle du Secrétariat Général dans une structure associative comme le B.A.N.S.?

Le Secrétariat Général dans toute organisation constitue la « cheville ouvrière » de cette structure. J’irai plus loin en le comparant à l’unité centrale d’un ordinateur. Il est chargé de la rédaction des comptes-rendus et procès-verbaux des réunions du Bureau National. Il convoque les réunions sur instruction du Président National. Il est l’interface entre le Bureau National et les Sections du BANS à l’échelle nationale et internationale. Il assure la bonne conservation des archives du BANS.

Est-ce facile de travailler avec et pour les Ndog-Sul?

Comme notre emblème est la fourmi, nous disons sans ambages que travailler avec et pour les Ndog-Sul n’est pas chose aisée. Qui se sentirait à l’aise avec un panier de fourmis magnans sur la tête ? Ne dit-on pas que « nul n’est prophète chez soi » ? Tout milieu familial est toujours empreint de suspicions, de doutes, de délations, de commérages tendant à discréditer tout responsable… Qu’à cela ne tienne, tout acte posé au profit de la famille n’est jamais perdu. Nous devons donc transcender tout ce qui viendrait perturber notre plan d’action visant le bonheur de notre famille. Un adage Bassa dit ceci : « Ba nlébél bé mbog bikét bi péé ». Mot à mot, cela signifie : « on ne renonce pas au patriarcat parce qu’on ne vous a pas donné la vipère ». C’est tout dire !

Le mini-congrès Mayebeg 2015 est en préparation. Quel en est l'objectif?

Le mini-congrès en préparation permet à notre Amicale de marquer un arrêt à mi-parcours pour regarder dans le rétroviseur à l’effet de voir si les prévisions ont été réalisées, si les objectifs ont été atteints à ce niveau du mandat. Sinon, il s’agira de déceler ce qui nous aurait empêchés d’atteindre nos objectifs et pouvoir corriger les écarts négatifs. Le mini-congrès permet aussi d’entrevoir  la poursuite des objectifs pour l’atteinte du point d’achèvement du but final.

Quelles dispositions sont-elles prises pour s'assurer que ce sera un succès comme le Congrès Mambinè 2012?

Pour la gouverne des uns et des autres, ce mini-congrès se tiendra effectivement les 2  et 3 mai 2015 à MAYEBECK. D’ici-là, il est prévu deux réunions du Bureau National Exécutif et deux Assemblées Générales Intersections précisément le 21 février 2015 et le 28 mars 2015 à MAMBINE. Ces importantes rencontres nous permettent de préparer ce mini-congrès, donc son succès dépendra d’une synergie agissante entre le Bureau National et les Sections BANS.

Avez-vous un mot à l'égard des sections par rapport à la préparation de ce mini-congrès?

J’ose croire que les sections BANS sont assez matures quant à la préparation d’un tel évènement. D’ailleurs, nous attendons vivement leurs suggestions lors des réunions évoquées ci-dessus. Qu’elles sachent que le mini-congrès sera une grande séance de travail plutôt qu’une occasion de réjouissances populaires.

Il existe des Commissions Spécialisées Permanentes mises en place par le Bureau National. Quelles sont-elles et quel est leur rôle?

Cinq C.S.P. (Commissions Spécialisées Permanentes) sont constituées. Il s’agit de :
-          La Commission Culture et Société
-          La Commission Economie et Développement
-          La Commission Finance
-          La Commission Juridique et de Règlement des Conflits
-          La Commission Communication.
Chacune d’elles a reçu sa « feuille de route ». Le Bureau National Exécutif attend d’elles une collaboration sans failles et une célérité dans le traitement des dossiers à elles confiés.

Comment peut-on faire partie de ces Commissions Spécialisées?

Les membres desdites commissions sont cooptés de par leur localisation géographique et de par leur cursus scolaire et universitaire.

Une tournée des sections a été conduite de main de maître par le Président National Lucien Célestin MINKA en fin 2013/début 2014. En tant qu'élément central de ladite tournée. Quels enseignements en avez-vous tirés?

Certaines sections fonctionnent normalement, d’autres sont encore à la traîne, celles-ci doivent se mettre normalement au travail sinon le train du développement risque de les laisser en gare.

Les Ndog-Sul montrent-ils de l'engouement pour le B.A.N.S.?

Comme je l’ai dit plus haut, je réitère mon propos en vous déclarant que l’élite Ndog-Sul ne manifeste pas d’engouement pour le BANS. Je ne sais pas trop pourquoi. On dirait que le BANS ne concerne que les ruraux et la classe moyenne des villes alors que le BANS a besoin de toutes les composantes Ndog-Sul pour une solidarité agissante, pour une synergie de développement. « L’union fait la force ».

Le Président National avait placé le présent mandat sous le signe de l'émergence économique des Ndog-Sul. Au jour d'aujourd'hui, où en êtes-vous avec les activités de développement communautaire? Quantitativement parlant, qu'est-ce qui a été réalisé dans le domaine de la cacaoculture par les membres du B.A.N.S.? Quels sont les perspectives dans ce domaine?

Si nous sommes honnêtes, nous devons admettre unanimement que depuis la création du BANS en 1946, les Ndog-Sul n’avaient jamais pu s’investir dans des activités économiques telles que l’agriculture, celle-ci étant considérée comme notre cheval de bataille contre la pauvreté. Le Président National, Lucien Célestin MINKA, vient de lancer une vaste campagne de cacaoculture visant à atteindre le cap de 10.000ha d’ici 2020 à travers les villages Ndog-Sul. Au Mini-Congrès de mai 2015, nous pourrons dégager la tendance qui, selon moi, augure de bonnes choses.
Les perspectives et les objectifs sont clairs : 10.000ha avant 2020 et, pourquoi pas, une usine de transformation.

Est-ce que les Ndog-Sul sont réceptifs au discours concernant le développement communautaire?

La grande majorité est réceptive au discours du développement communautaire, mais, il faut l’avouer, il existe encore quelques pesanteurs, des anti-progressistes, des paresseux, des jaloux et j’en passe.

Vous êtes en même temps Chef du village de Bibodi. Comment parvenez-vous à concilier votre rôle de Chef Traditionnel, votre vie professionnelle et les fonctions de Secrétaire Général du B.A.N.S?

C’est tout simplement une question d’organisation rationnelle du travail. Il n’y a pas d’incompatibilité entre les différentes fonctions que j’occupe. La tâche n’est pas facile, mais « qui veut peut ».

Quel rôle peuvent jouer les femmes, filles et jeunes Ndog-Sul dans la nouvelle dynamique mise en place dépuis Mambinè 2012?

Dans tout regroupement humain, fût-il une religion, un parti politique ou une association, ce sont ces groupes sociaux qui animent et soutiennent la politique de développement des associations. Le BANS, dans sa NOUVELLE DYNAMIQUE n’en est pas épargné et s’appuie sur ses femmes, ses filles et ses jeunes pour son émergence.

Quel est votre dernier mot, M. le Secrétaire Général?

Un dernier mot : Comme un seul homme, levons-nous et adhérons sans exclusive à la politique de développement impulsée par la NOUVELLE DYNAMIQUE si chère à notre Président National.

Nous vous remercions de votre disponibilité.

C’est moi qui vous remercie de m’avoir ouvert les colonnes de notre organe d’expression pour donner mon point de vue sur la vie du BANS.

No comments:

Post a Comment